.†.. Solitude ..†.

.. Les flocons tombent, il fait froid, le ciel est gris alors que l'atmosphère est sec. Quelques élèves, surtout ceux de la Day Class étaient en bas, soit jouant à des jeux d'hiver ou bien même à discuter pendant qu'il y avait quelques couples assit sur des bancs à se réchauffer l'un, l'autre pour ne pas avoir trop froid. Une seule jeune femme était seule, bien evidemment c'était Yû. Elle marchait, visiblement enfin sortie de sa chambre là où Faust Gottfrei demeurait. Vêtue de l'uniforme spécifique à l'institut ainsi qu'un manteau et une echarpe, Yumio se dirigeait vers le toit, à vrai dire, elle prennait les escaliers extèrieur pour pouvoir sentir toute la fraîcheur contre sa peau. Une fois arrivée malgré que l'attente soit pénible pour atteindre ce toit de malheur, Yû parvînt finalement à la surface de la bâtisse, admirant la vue alors qu'il y avait un levé de soleil plus qu'admirable au loin. La jeune femme saisit son mp3 entre ses doigts avant de mettre la musique en route, c'était un générique de manga, de petit cossette plus exactement, elle avait bien aimée cette série mais trop courte à son goût. Elle alla donc s'asseoir au bord du toit, laissant ses mains se placer en arrière pour se maintenir, fixant le soleil qui se levait même si la lumière agressait ses yeux. Vraiment, c'était peut-être cette vue qui donnait tout le charme à l'institut, le soleil caressant les arbres enneigés. Yumio regrettait de ne pas avoir de petit ami à cet instant même si elle ne conaissait personne içi, juste pour passer un moment, même un simple ami ..

Dans l'interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.

Paul Verlaine. Sympathique lui aussi. Et ce poème illustrait bien l'environnement de Faust. Seul au milieu d'une immensité blanche souillée par des traces de pas humaines, ainsi que quelques traces de pattes de loup ou d'oiseau, le jeune homme restait stoïque à observer les alentours. Les mains dans les poches et le cou emmitouflé dans une longue écharpe rouge sang, il eut tout le loisir de regarder les élèves qui traînaient par-ci par-là. Des couples sur des bancs, des amis discutant de choses et d'autres, d'autres plongés dans leur livres... En les voyant, Faust se rendait compte de son statut à part. Il n'avait personne, lui, et s'en rendait enfin compte. Mais loin de lui l'idée de réfléchir sur le célibat ou accepter que la fortune ne fait pas tout. Il était seul parce qu'il le voulait bien. C'était tout. Mais rien ne put l'empêcher de ressentir une pointe d'amertume dans son coeur, et une certaine nostalgie de l'Août 1924... A cette pensée, il secoua la tête et grimaça en fermant les yeux.

- "Ah non ! Hors de question de repenser à cette pimbêche !"

Désormais quelque peu agacé, il leva la tête pour regarder la neige tomber. Quel magnifique spectacle. Son imagination fertile fonctionnant à plein régime, il compara les flocons de neige à des Hommes. Les flocons tombent sur terre et s'effacent dans la foule de tout ses congénères. L'Homme tombe sur la Terre et s'efface également dans la foule, mais contrairement au flocon, l'Homme peut avoir envie de se différencier des autres. Et c'est de là que vient tout le vice présent dans le coeur de chaque Homme. La volonté de différence, d'être un marginal. Dans sa contemplation, il tomba sur une silhouette au bord d'un toit. En plissant les yeux, il reconnut Yumio, grâce à la longue chevelure pourpre qui voletait au gré du faible vent qui faisait son chemin à travers la plaine blanche. Réticent à l'idée d'aller la rejoindre, il l'accepta finalement et monta lentement les escaliers extérieurs pour finalement arriver sur le toit. Il s'avança ensuite doucement vers elle, mesurant ses pas pour ne pas glisser, et s'assit à côté de Yumio, sans un mot. Il tourna juste la tête vers elle et lui adressa un rapide sourire, puis il regarda en direction de la forêt.

.. Elle demeurait assise sur le rebord du toit, la pierre étant gêlée, elle sentait son postèrieure devenir affreusement froid, mais elle supportait sans mal cette fraîcheur hivernale. Plongée dans sa musique et la contemplation de ce paysage, Yû n'écoutait rien de ce qui pouvait eventuellement se passer autour. Le visage légèrement levé vers le ciel d'un gris sale, elle revoyait quelques images de son passé, aussi triste soit-il. Yumio n'a pas eu non plus un passé dépourvu de tout bonheur mais pas rempli de joie non plus. Elle n'entendit même pas le jeune vampire qui s'approchait d'elle, il aurait très bien la pousser du toit, elle n'aurait fais attention à rien. Lentement, elle ferma ses yeux, se plongeant dans un noir complet alors qu'a la frontière de ses paupières se trouvait la lumière, celle qui, jadis l'avait eclairée, mais aujourd'hui, plus rien de celà n'était. Puis une image apparut soudainement alors que son regard demeurait clos, unr sorte de flash, ou plutôt, la vue de son passé, un rappel. C'était il y a des millions d'années, alors qu'elle était une jeune fille. Dans ce temps là elle vivait an Angleterre parmis une famille noble, des charmes, elle en avait eu là-bas, oh que oui elle en eut des demandes. Mais Yû restait une jeune femme bien renfermée et non ouverte sur les sentiments, trop occupée à son gêne d'être une vampire. Mais elle ne le savait pas, ce ne fut que bien après qu'elle apprit ce méfait. Quand elle sentit une présence à côté d'elle, la jeune vampire réouvrit ses yeux, tournant vivement le visage sur le côté pour aperçevoir Faust de ses yeux parme ..
.. Pour une fois, elle lui adressa le regard, mais l'expression était à sa demande, comme si elle voulait lui parler sans même ouvrir les lèvres, le language des regards. Elle lui demandait ce qu'il faisait içi, mais très vite, elle detourna son visage, détachant son regard du jeune homme pour aperçevoir le soleil qui était déjà plus haut que les arbres, combien de temps avait-elle passée à rêvasser de choses et d'autres ? Quelques minutes sûrement. La brise souffla alors que les membres de la jeune fille eûrent un frisson déplaisant, le froid glaçant à même le sang alors qu'elle se resserra un peu plus dans sa veste. Mais, une fois le vent passé, elle se sentit déjà mieux. Les jambes pendant dans le vide, elle s'amusait à taper ses talons contre la palissade, faisant tomber la neige au sol un peu plus bas. Ses joues demeuraient pâle, ses lèvres pourpres restaient close alors qu'un manque la fit réagir, elle avait besoin de sang, depuis quelques jours elle n'avait pas bu et là elle commençait à ressentir sa langue frétiller, ses crocs ne demandant qu'a être dans une chair quelconque alors qu'une lueur eclaira son regard d'assassin ..

Quand deux personnes sont assises l'une à côté de l'autre et qu'elles ne se parlent pas, soit elles sont toutes deux timides, soit elles se détestent. Là, présentement, ce n'était aucune de ces deux possibilités. Leur deux regards s'étaient croisés et soutenus, Yumio tournant le visage, Faust se contentant de la regarder du coin de l'oeil avec un petit sourire. Quand la jeune femme regarda en direction du paysage, le Vampire tourna à son tour la tête vers elle. Il la dévisagea longuement, observant chaque recoin de son visage. Vulgairement parlant, y'avait pas à chier, elle était belle. Faust regarda ensuite à nouveau en direction du paysage, cherchant du regard le loup qu'il avait déjà vu plus tôt, mais il se rappela que sa chambre était à l'opposé. Aucune chance que le loup se soit traîné jusqu'ici. D'ailleurs, depuis le temps, il devait avoir fini son repas et emporté la charogne dans sa tanière. Dommage, c'était un spectacle particulièrement intéressant. Un vent violent et soudain agressa les deux jeunes vampires et Faust eut tout le loisir de se prendre une mèche de cheveux pourpre dans l'oeil, oeil qu'il ferma immédiatement en serrant les dents. Il passa quelques minutes à se débattre pour pouvoir rouvrir l'oeil correctement, il devait avoir l'air bien ridicule. Après s'être remis de sa "blessure de guerre", il tourna instinctivement la tête vers Yumio, pour voir si elle avait assisté à la scène. Impossible de le savoir, elle n'avait pas bougé. Elle continuait d'écouter son MP3. Faust leva le bras et prit doucement un des écouteurs, sans prévenir Yumio, et le mit dans son oreille. Il ne connaissait pas ce groupe là, mais il était bon. Très bon même. Bien que ça ne soit pas son style de musique habituel. Yumio ne broncha pas, et Faust soupira.

- "T'es pas bavarde, toi. Sauf quand tu me frappes..."

.. Yû écoutait à moitié la musique et l'autre moitié était consacrée à ce qu'elle fasse plus attention à son entourage. Comme elle était souvent seule, elle ne parlait qu'une fois tous les mois et encore, c'était casi enorme pour elle. N'empêche, la remarque du jeune homme précédemment l'avait fais sourire, effectivement, elle ne s'habillait pas comme elle le devrait, pourquoi ? Car elle approuvait parfaitement qu'un habit ne fait pas le moine, elle détestait s'habiller toujours chic et très moderne sachant que son époque était largement depassée et qu'elle aurait du être déjà dans son cercueil. Par contre, en musique, elle écoutait toujours quelque chose de nouveau, ou presque, quelque chose qu'elle aimait. Finalement, après que la musique fut passée une dizaine de fois en boucle, elle la changea enfin, mettant Trouble de Coldplay. C'était une musique qu'elle mettait lorsqu'elle était melancolique. Mais elle bougea légèrement, fixant quelques humains passant à la vitesse grand V en bas. Son estomac criait famine autant que ses crocs mourraient d'envies d'être rassasiés. Peu de temps après, elle rangea son lecteur mp3, regardant un instant Faust, elle se leva lentement, époustant le derrière de sa jupe qui fit tomber un peu de neige au sol, soutenant le regard du jeune vampire pendant quelques minutes avant de detourner son visage une nouvelle fois ..

"-.. Gomen, je vais m'en aller merci de m'avoir tenue compagnie .."

- "Attends."

Faust se leva à son tour, doucement pour ne pas glisser et s'éclater comme une merde par terre dans la neige, et retire le peu de neige restée collée à ses fesses et au bas de son manteau. Il se mit face à Yumio en mettant les mains dans les poches, sa main droite rencontra les clefs de la chambre et le jeune homme se mit à jouer avec dans sa poche, provoquant un bruit persistant de métal qui s'entrechoque. Faust regarda longuement derrière Yumio, le soleil se montrait enfin derrière les nuages, ou plutôt les nuages avait accepté que le soleil darde temporairement l'institut de ses rayons. Une sorte de laissez-passer temporaire. Quand le soleil disparut à nouveau derrière les nuages tyranniques, le jeune vampire regarda Yumio et soupira.

- "Ecoute. C'est pas dans mes habitudes mais je suis... Sincèrement désolé... Pour mon attitude."

Il était vraiment sincère. Et exprimer des excuses n'était absolument pas dans son habitude, et son orgueil était particulièrement réticent à cette idée. Mais Faust n'était pas stupide, et il avait fait une si grosse erreur qu'il était presque forcé de l'admettre. Il décida d'aller même plus loin dans ses excuses.

- "J'ai mérité la correction que tu m'as donné tout à l'heure. Alors... Si on oubliait tout ça, d'accord ?"

.. Yumio hocha son visage à ses paroles, après tout, si il souhaitait s'excuser, soit. Son regard n'exprimait que le vide qui l'encombrait, rien d'autre. Elle se mit à reflechir tout en avançant, evitant au dernier moment le jeune homme pour ne pas le renverser. Autant elle était d'une douceur inégalée lorsque elle l'avait accueillie, mais là elle serait réellement elle-même. Après peu de temps, elle se retrouva sur le palier, descendant les escaliers avant de descendre, se posant quelques questions sur son passé, facilement exploitable, elle se demandait qu'est-ce qui avait retenue ses parents de la mort, à vrai dire, ils étaient eux-mêmes vampires, alors pourquoi étaient-ils mort aussi tôt dans cette vie ? Là elle se creusa la tête, elle ne les avait vu que très peu, trop peu dans son enfance. Peut-être avaient-ils étaient assassinés, qui sait après tout ? Yû ne les avait vu que quelques années à peine et ne s'était pas du tout souciée de leurs absences aussi spontanée. Celà ne se voyait pas qu'ils étaient absents, d'ailleurs, elle l'avait remarquée bien après lorsqu'elle se rendit compte des larmes versées par le personnel. On avait retrouvé leurs corps ecorchés vifs alors que elle.. Elle était encore en vie, triste et seule, enfin, triste, c'est faux, elle s'en fichait eperduemment ..